El Martine
El Martine est un artiste protéiforme plasticien-danseur et pédagogue vivant entre Montpellier et Barcelone.
Sa curiosité artistique l’a menée dans différentes formations, du conservatoire d’art dramatique aux Beaux-arts en passant par les arts graphiques. Ce n’est que très tardivement qu’il rencontre la danse et intègre le corps dans son activité d’artiste.
Son goût pour l’humour, l’absurde et la culture populaire nourrissent ses pièces imprégnées par la pensée Fluxus.
« L’humour est un moyen de dilater les gens pour y faire entrer des questions fondamentales de notre temps ».
Son art sans complexe est à la croisée de la danse contemporaine et des arts visuels
Son travail en résidence à l’IUT de Montpellier Sète
L’artiste El Martine est accueilli en résidence au sein de l’IUT Montpellier Sète, Université de Montpellier du 1eroctobre au 31 décembre 2021.
Par son approche singulière, l’artiste questionne les frontières entre la réalité et la fiction. Avec beaucoup d’humour, il interroge notre rapport aux informations et aux fakes news ainsi qu’à l’intégration de l’imaginaire dans notre quotidien.
El Martine est intervenu auprès des 110 étudiants de BUT1 Génie Biologique en octobre et novembre 2021, dans le cadre d’un enseignement d’expression-communication, intitulé « Le Projet Interdit. Vraies Images. Fausses Informations ». Au travers d’une « fausse conférence », sur l’histoire des modes de communication « Des grottes Chauvet à la 5G », d’un TP sur la manipulation de l’image, via le logiciel GIMP, et d’un TP de communication corporelle, l’objectif de l’artiste était de sensibiliser et d’amener les étudiants à développer un regard critique sur les images qu’ils consomment, qu’ils créent, qu’ils diffusent. Les étudiants ont d’ailleurs produit, lors de ces interventions, leurs propres « images du doute », qui ont été exposées dans les couloirs de l’IUT pendant deux mois et qui sont, pour certaines, toujours affichées.
Les étudiants ont tout d’abord été surpris, voire déroutés, par ces enseignements « insolites », qui les ont obligés à sortir de leur zone de confort. Mais la majorité d’entre eux ont grandement apprécié cette expérience originale qui leur a apporté une bouffée d’oxygène, dans une période anxiogène, et leur a permis de stimuler leur esprit critique et leur ouverture sur les autres.
Une vraie fausse-conférence sur l’histoire de la communication
L’artiste El Martine s’est fait passer pour un docteur chilien en archéologie des sciences du langage et de la communication. Son intervention se fait dans le cadre d’un programme européen destiné aux facultés francophones.
Intitulé de la fausse conférence : Science et langage « Une histoire des modes de communication, des grottes Chauvet à la 5G «
Un programme ayant pour but d’informer les étudiantes et étudiants sur l’histoire des écritures, de l’image et de la communication dans l’histoire de l’humanité.
Cette fausse conférence a commencé de façon très classique et magistrale, accompagnée d’une projection d’images sur l’apparition des premières écritures. Peu
à peu, la conférence a dérivé sur des extravagances pseudo-scientifiques.
Des thèmes plus loufoques ont été abordés comme les apparitions d’entités surnaturelles, les ectoplasmes, les extraterrestres et autres légendes urbaines.
En fin de conférence, la supercherie est révélée pour laisser place à une discussion et expérience de groupe.
Des moments impromptus et décalés de performances dans les couloirs de l’IUT
Des ateliers
De création et retouche d’images, ainsi que des ateliers de communication non verbale (placement, mouvement et perception du corps dans l’espace).
Une table ronde
« Oh Fake ! Je suis tombé dedans ! », autour du rapport entre le fake et l’image a clôturé son accueil au sein de l’IUT de Montpellier/Sète. L’artiste a invité à sa table deux chercheurs en sciences humaines et sociales, Maxime Piccolo doctorant en sociologie au LEIRIS et Vincenzo Susca, maître de conférences en sociologie de l’imaginaire à l’Université Paul-Valéry, Montpellier 3. Dans une société de l’écran et des réseaux où le paraître occupe une place fondamentale, la présentation de soi via l’image est centrale. Mais l’image que nous renvoyons de nous est-elle réelle, ou, est-elle un fake ?