Gzilépoc
Né en 1971, diplômé des beaux-arts de Perpignan, Grégory Cortes a occupé le poste de régisseur des Musées de Saint Cyprien (Pyrénées-Orientales) durant 10 années. Se mettant au service des artistes et de leurs créations au cours de cette période, il y a aussi conçu et réalisé un nombre important de scénographies.
Dans le même temps, il a créé le service pédagogique « l’enfance de l’art » dont l’ambition était de familiariser les enfants à l’art mais aussi de démocratiser les lieux d’exposition auprès d’un public le plus large possible.
En 2011, il quitte ses fonctions et devient artiste à part entière. Dès le début, il utilise uniquement du bois recyclé ce qui enracine son travail dans un questionnement et une démarche écologique forte.
Il se tourne vers une production d’œuvres qui explorent les liens entre art et artisanat et réalise des pièces uniques, confidentielles ou monumentales, qui toutes questionnent cette problématique.
Convaincu de la pertinence de cette voie qu’il ne cesse d’explorer à travers ses créations, il inscrit sa discipline dans l’esprit de Williams Morris et du mouvement Art and Craft.
Aujourd’hui ses œuvres accèdent à une échelle architecturale qui prolonge ses questionnements sur la place de l’art dans nos sociétés de productions mécaniques « hyperesthétisées ».
SON travail en résidence à l’Université de Montpellier (2024)
A partir du mois de janvier 2024, l’artiste Gzilépoc est accueilli en résidence à la Faculté d’Éducation – site de Perpignan pour concevoir et créer une ou des installations dans les espaces extérieurs de la FDE.
La résidence d’artiste s’articule autour de la création d’une œuvre hybride qui conjugue les disciplines architecturales et sculpturales.
Implantée sur le site de l’université, l’œuvre Palais petit est le fruit d’une collaboration étroite avec les étudiantes et étudiants du campus qui ont été sollicités pour participer activement à sa réalisation et à son processus de création.
Cette « Archisculpture » est le prétexte à des ateliers d’expérimentations plastiques dont les résultats font partie intégrante de la structure.
« Pensé à la fois comme un lieu et un objet, cet ouvrage, bigarré et volubile, porté par la nature recyclée du bois qui le compose comme par ses techniques de fabrication, se dressera au sein de l’établissement comme un mémorial modeste et vernaculaire des histoires que portent ses matériaux de construction, et ce sera aussi la trace matérielle d’une expérience commune susceptible d’être poursuivie dans le temps. »
S’inscrivant dans les réflexions de Nicolas Bourriaud autour de « l’esthétique relationnelle », l’œuvre veut à la fois mettre ses usagers en « relation » entre eux, au présent, mais à travers les générations d’étudiantes et d’étudiants qui se succèderont aussi.
Si l’usage du bois recyclé la place de plain pied dans un questionnement écologique, l’œuvre ambitionne tout autant de produire un « inattendu » esthétique, un surgissement baroque et foisonnant de formes et de couleurs « débridées » d’un monde à construire de toutes pièces, libre et généreux.