Mire
Mire est composée de Maria Laurent (pianet & effets), Merve Salgar (tanbur) et Stéphane Clor (violoncelle piccolo). Le trio fait apparaître une musique de chambre toute en claire-obscure ou les timbres acoustiques des cordes viennent se frotter à la mécanique de précision du piano électro-magnétique. Leurs sonorités forment un paysage accidenté au sein duquel s’enchevêtre les cassures de roches, les grésillements sous haute tension et les mélodies brumeuses d’instruments étendus en lignes de fuites.
Merve Salgar
Merve Salgar est musicienne-improvisatrice, interprète d’un instrument de la musique ottomane : le tanbur. Elle est née en 1990 à Istanbul. Après avoir fini ses études au Conservatoire National de Musique Turque, elle a déménagé en France. Diplômée d’un master recherche en Études Méditerranéennes Orientales et Slaves, elle poursuit son doctorat en musicologie à l’Université de Strasbourg, et travaille sur “l’oralité et l’écriture dans la musique ottomane/ turque” sous la direction de Marta Grabocz et Jean Lambert.
En plus de jouer de la musique ottomane/ turque, en tant qu’improvisatrice, elle cherche toujours de nouvelles sonorités. En 2016, elle a créé le trio “Savt” avec Zeynep Ayse Hatipoglu et Canfeza Gündüz et leur premier album “Birinci Hane” est sorti chez AK Müzik à Istanbul. En 2018, elle a commencé à jouer en duo avec l’auteure- compositrice-interprète Zoe Heselton. Elles ont enregistré l’album “Health to Your Hands” qui a été publié par le label ‘Soleils Bleus’ en France. En 2020, elle a joué en solo pour l’exposition “Akıs/Flux” de Marina Abramovic au Musée Sakip Sabanci à Istanbul. Elle joue actuellement avec des ensembles tels que Orpheus XXI (w/Jordi Savall), SAVT, Karmanota, Sousta Politiki, Incredible Mektoub Orchestra, Dreieck interferences, Imbroglio, Klank.ist, Waed Bouhassoun Ensemble et collabore avec des musiciens et musiciennes des scènes des musiques improvisées et traditionnelles. Elle est également professeure au CFPM (Centre de Formation Professionnelle de la Musique) et au CEDIM (Centre d’Enseignement et de Développement de l’Improvisation Musicale) à Strasbourg.
Maria Laurent
Maria Laurent joue du pianet, un piano électrique dont le son est engendré par des tampons en caoutchouc sur des lamelles de métal pincées. Loin d’en utiliser que les touches, elle considère son instrument comme une palette sonore d’outils multiples dont elle explore tous les contours; impacts, raclements, frottements, grésillements et fantômes qu’elle extirpe d’un système électromagnétique en équilibre sur ses propres défaillances.
Tout ceci, en se laissant happée vers les contrées électroniques que lui ouvre l’horizon de pédales d’effet utilisées avec beaucoup d’habileté. Son jeu se fond à la lisière de l’acoustique et de l’amplifié, d’arcs électriques appointés et de basses épaissies, dans une mutation constante en proie à l’imprévisible.
Stéphane Clor
Accueilli en résidence à l’université de Montpellier, Stéphane Clor possède une double formation en musique et en arts plastiques. Il est diplômé de l’Académie Supérieure de Musique de Strasbourg (HEAR) en 2013 et de l’Université des Arts Appliquées de Vienne (Universität für angewandte Kunst, Wien) dont il obtient un Master en Arts en 2016.
Il crée de la musique avec des instruments à cordes, des objets et des systèmes électroniques rudimentaires. Il dirige et participe à différents projets mêlant des écritures musicales expérimentales à de l’improvisation et souvent avec une dimension pluridisciplinaire. Il conçoit aussi des installations sonores ainsi que des oeuvres visuelles utilisant le dessin, le texte et la photographie.
Directeur artistique de la coopérative de pensées sonores Dreieck Interférences, Stéphane Clor collabore également avec de nombreux autres ensembles, collectifs et labels localisés dans le Grand Est et ailleurs. Il a aussi réalisé en parallèle de nombreuses actions artistiques dans des institutions scolaires, centres artistiques et culturels.
En savoir plus sur sa résidence « Écouter les lignes, tracer des sons »